Ogier, la bonne partie de Polo

Sébastien Ogier et Volkswagen ont frappé fort ce vendredi en Suède à l’occasion de la première étape. Au volant de la Polo WRC qui effectue sa première saison, le Gapençais a pris les rênes de l’épreuve avec plus de 30 secondes d’avance sur Sébastien Loeb. Jari-Matti Latvala sur l’autre Volkswagen est troisième.

Pas encore un séisme mais presque. La première étape du rallye de Suède a eu son lot de rebondissements et recèle d’enseignements pour la suite de la saison. L’ambitieuse équipe Volkswagen, qui débarque en WRC avec de gros moyens, a frappé un grand coup et montré, si besoin était, qu’elle s’était bien préparée à son défi qui vise à s’imposer rapidement comme un concurrent régulier à la victoire.

Sébastien Ogier avait confié en début de semaine à Sports.fr son souhait de poursuivre son apprentissage de la Polo. "Si on arrive à rester dans la lutte, ce ne sera que mieux, du bonus mais on ne se met pas cette pression-là." Visiblement, la recette marche bien même si l’on peut soupçonner que le Gapençais n’avait pas tout dit sur ses sensations au volant au sortir d’un jour d’essais en Suède où il avait assuré avoir eu "un bon feeling". Tout juste consentait-il qu’il pensait pouvoir bien y figurer mais qu’il fallait "attendre les premières spéciales pour voir ce qu’on [pouvait] y faire avec la Polo."

Hirvonen à la faute

L’ancien espoir de Citroën a vu… et fait parler la poudre. Ce vendredi soir, après huit spéciales, il occupe les commandes de cette deuxième manche du championnat du monde avec 31 secondes d’avance sur Sébastien Loeb, engagé dans le deuxième des quatre rallyes qui composent son programme cette saison. L’Alsacien a surtout passé l’après-midi à lutter pour une deuxième place, finalement chèrement conquise pour deux petites secondes sur l’autre pilote Volkswagen, Jari-Matti Latvala vainqueur l’an passé. "J’attaque, mais je ne peux pas faire grand-chose de plus face à Sébastien Ogier. Certes, mon ordre de départ était un peu moins favorable aujourd’hui, mais cela n’explique pas tout, notait le nonuple champion du monde. Pour l’instant, je ne pense pas à remonter sur le leader, mais plutôt à défendre ma deuxième place !" Ogier s’est offert cinq temps scratch sur sept spéciales disputées vendredi au lendemain d'un premier galop d'essai jeudi soir à Karlstad. C’est dire si la Polo WRC fait mieux que suivre le rythme !

Et ce tempo fait des dégâts. Il n’a pas fallu pour cela attendre bien longtemps. Après seulement quelques kilomètres, Mikko Hirvonen a craqué en sortant sa DS3 de la route. "L’arrière a décroché et la voiture a commencé à glisser dans le bas-côté, où le mur de neige avait déjà été détruit par une autre voiture, expliquait-il. Nous sommes partis en tête-à-queue avant de nous planter dans un mur de neige. Il n’y avait pas de spectateurs à cet endroit et cela nous a pris beaucoup de temps avant de pouvoir remettre la voiture sur la route." Le Finlandais y a perdu toutes ses illusions en concédant 25 minutes alors que la victoire était clairement son objectif après un rallye de Monte-Carlo décevant (4e). Malgré un scratch dans l'ES 8, la dernière du jour tracée à Karlstad, Hirvonen occupe la 30e place ce vendredi soir ! Loin, bien loin des Polo…