Brabham, mort d'une légende

Une légende de la F1 s’est éteinte  ce lundi en Australie. Triple champion du monde de F1, sacré dans une voiture de sa propre conception en 1966, Sir Jack Brabham est décédé à l’âge de 88 ans. En véritable légende.

"Il a eu une vie incroyable, réalisant plus de rêves que quiconque". Ainsi s’est exprimé David Brabham, l’un des trois fils du légendaire Jack Brabham, parti tôt ce lundi, chez lui en Australie, à Gold Coast. Né en 1926 en Nouvelle-Galles du Sud,  celui qui fut élevé au rang de membre de l'Ordre d'Australie et de l'Ordre de l'Empire britannique devint le premier champion du monde de l’histoire de son pays en 1959, sacré lors de sa cinquième saison en F1 au volant de la célèbre Cooper T51. Le mythe ne fait alors que commencer.

Dès l’année suivante, l’intéressé récidive, troquant en cours de saison sa T51 pour une T53. Mais Jack Brabham ne s’arrête pas en si bon chemin. L’ancien ingénieur de vol de la Royal Australian Air Force voit plus loin et vise plus haut, à la tête de sa propre écurie, dès 1962: la Brabham Racing Organisation. La consécration, dès lors, ne tarde pas. En 1966, il devient le premier champion du monde triomphant au volant de sa propre voiture, la fameuse Brabham BT19 à moteur arrière. Et de manquer la passe de deux d’un cheveu la saison suivante.

En 1970, poussé par son entourage et la mort dans l’âme, Jack Brabham met un terme à sa carrière de pilote d’élite, avec trois titres de champion du monde de F1, 14 victoires, 13 pole positions et pas moins de 31 podiums signés en 126 Grands Prix, à une époque où l’on pouvait compter plus de 70 concurrents inscrits au championnat. Son écurie remportera le titre constructeurs à deux reprises, en 1966 et 1967, avant de permettre à Nelson Piquet de dominer la hiérarchie deux fois, en 1981 et 1983. Passé à la postérité depuis bien longtemps, le nom de Brabham appartient désormais à la légende.