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5 mars 2014

Ferrari en toute discrétion

Le grand gagnant des essais hivernaux de la F1 est sans conteste Mercedes dont les moteurs ont squatté les hauts des feuilles de temps tout en se montrant les plus assidus en piste. Discrètement, Ferrari a beaucoup travaillé pour suivre le rythme. A moins de deux semaines du début de la saison, où en est la Scuderia dont les volants sont désormais confiés à une paire d’élite : Fernando Alonso et Kimi Räikkönen ?


Fernando Alonso joue de prudence mais la Ferrari pourrait bien être la première à concurrencer les moteurs Mercedes.

L’écurie Ferrari ne cacherait-elle pas un peu son jeu ? A 11 jours du début de la saison pour les premiers essais libres du Grand Prix d’Australie, la Scuderia ne cesse d’afficher des messages de prudence. Certes, le changement de règlement et les nombreuses inconnues qui en découlent, les problèmes rencontrés par Räikkönen à Sakhir et le verdict des feuilles de temps peuvent appeler à la raison mais d’autres indices laissent à penser que les Rouges ne sont pas si loin du compte. Quelques chiffres tout d’abord pour accréditer cette impression : Ferrari a bouclé exactement 4488,516 kilomètres durant ces tests d’avant-saison.

C’est certes 500 de moins que Mercedes mais l’écart a tendu à se réduire au fil des jours pendant que McLaren souffrait dans le sprint final (4153,464km) et que Red Bull peinait à accumuler les tours (1705 kilomètres). Le patron Stefano Domenicali se méfie: "On ne peut être sûr de rien, disait-il la semaine dernière. Le plus petit des incidents qui vous coutait déjà 20 minutes avant peut maintenant vous faire passer des heures au stand." Et Alonso de citer le chrono de Ricciardo vendredi lors d’une courte accalmie pour Red Bull, et ne pas enterrer trop vite le Taureau Rouge… Si Ferrari ne voulait surtout pas parler d’elle, elle ne s’y prendrait sans doute pas autrement.

Autre enseignement important, la Scuderia ne cesse de dire que si elle peut réaliser quelques simulations de course (contrairement à d’autres équipes incapables de les réaliser jusque-là), elle n’affiche pas les performances absolues souhaitées. "L'objectif est de gagner, pas de finir des courses", répond ainsi Alonso dans la presse espagnole à ceux qui s'enflamment sur l'assiduité des siens en piste. Sur le papier, difficile de lui donner tort si l’on se contente de suivre les chronos. A Sakhir, le meilleur chrono d’une Ferrari (1’34’’280 par Alonso) se place à plus d’une seconde de ceux de Massa (1’33'258 avec sa Williams motorisée par Mercedes) et de Hamilton (1’33’’278 avec la Mercedes). Sauf que la Scuderia a visiblement choisi de ne pas tout montrer. Sa vitesse de pointe, la plus importante enregistrée durant ces essais (339,6 km/h par Alonso), n’a jamais été mise en avant par des Italiens décidément bien peu extravertis. Pour la presse allemande, Ferrari a même affolé le chrono sur certains secteurs mais a toujours levé le pied ensuite. Tiens, tiens…

Le dispositif de récupération d'énergie comme axe de travail

Évidemment, Alonso n’en dit mot et préfère évoquer les problèmes rencontrés. "Pas beaucoup de gens peuvent dire qu'ils sont prêts après cinq jours d'essais, a-t-il expliqué à AS cette semaine au sujet du changement de règlement. C'est comme aller à la Coupe du monde de football, qu’on vous modifiez le ballon, la taille du terrain mais que vous n’avez que cinq jours pour jouer et vous habituer à ça. Nous aimerions tous avoir plus de jours et plus d'expérience , mais d'autre part , si je vois le nombre de tours que j'ai terminé en cinq jours, j’en ai fait probablement plus que n'importe quel autre pilote."

L’axe principal de travail avant le grand rendez-vous de Melbourne concernerait le nouveau système de récupération d’énergie. Au système basé sur la récupération d'énergie cinétique (KERS en anglais) vu ces dernières années, s'ajoute un deuxième système basé sur la récupération de la chaleur issue des gaz d'échappement du moteur turbo. "Je pense que la chose la plus importante à comprendre de notre côté est de savoir comment gérer l'équilibre entre l'énergie du moteur, les ERS (energy recuperation systems), la batterie... Or toutes ces choses ont un gros effet en terme de puissance", a ainsi déclaré le patron Stefano Domenicali, rejoint par Alonso sur ce point visiblement crucial. Le Cavallino ne serait donc pas totalement prêt à bondir. Le double champion du monde 2005 2006, agacé d’être resté trop longtemps dans l’ombre de Vettel, montre quand même les crocs. "Nous allons nous battre pour le championnat, mais nous savons que ce n'est pas facile. Tout le monde le prend pour acquis parce que nous sommes qui nous sommes, mais nous devons mettre en pratique tout ça et ce ne sera pas facile." Facile non mais voir Ferrari au sommet en Australie relève bien en revanche du possible. A écouter ses leaders, on commençait (à peine) à en douter…

 

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