Hamilton sans concurrence

Déjà en pole en Australie et en Malaisie mais toujours à la recherche de sa première victoire cette saison, Lewis Hamilton a facilement dominé samedi la séance des qualifications du Grand Prix d\'Espagne et s'élancera en tête dimanche. L'Anglais sera accompagné du surprenant Pastor Maldonado tandis que Romain Grosjeanpartira de la deuxième ligne, juste derrière Fernando Alonso.

Une journée presque parfaite. Presque parce qu'elle s'est achevée sur un point d'interrogation que l'intéressé, le contraire eut été étonnant, n'a pas levé face à la presse. "On m'a demandé de m'arrêter, je ne sais pas pourquoi", s'est-il échappé. A peine avait-il franchi la ligne d'arrivée du circuit de Montmelo, avec le meilleur temps de la troisième session de la séance des qualifications à la clé (1'21"707), que Lewis Hamilton a en effet été contraint de se ranger sur le bas-côté de la piste. Y a-t-il matière à s'inquiéter ? Le large sourire arboré par le champion du monde 2008 à la sortie de ces qualifications laisse penser le contraire mais ce dernier n'est pas à l'abri d'un souci par exemple de boîte de vitesses, qui lui vaudrait, en cas de changement d'ici au départ, cinq places de pénalité sur la grille de départ. 

En attendant d'en savoir plus, c'est bien Hamilton qui est en pole-position du Grand Prix d'Espagne. Et le Britannique, déjà en pole en Australie et en Malaisie mais toujours à la recherche de sa première victoire cette saison, ne l'a pas volée, réduisant ses adversaires à de simples faire-valoir. Au volant d'une McLaren optimisée (avec un nouvel aileron avant surélevé), le dauphin de Sebastian Vettel au classement du championnat du monde a survolé les qualifications, signant le meilleur temps des trois sessions. Au final, il est le seul à descendre sous les 1'22" pour coller plus d'une demi-seconde à son premier poursuivant, l'inattendu Pastor Maldonado.

Grosjean en embuscade

Le Vénézuélien ne pouvait trouver meilleure idée pour saluer les 70 ans de Sir Frank Williams. Reste à savoir si laWilliams tiendra le rythme en course face à une adversité remontée. Parfois malheureux de ne pas disposer d'uneFerrari assez compétitive, Fernando Alonso s'élancera ainsi de la deuxième ligne avec l'ambition de se mêler à la lutte pour la victoire. Mais l'Espagnol, récompensé qu'une seule fois à domicile en 2006, devra se méfier de Romain Grosjean et de Kimi Räikkönen qui le talonneront, dans cet ordre, sur la grille de départ, tant les Lotus ont fait étalage d'une rare puissance au démarrage lors des quatre premières courses de la saison.

Il faut en revanche reculer sur la quatrième ligne pour trouver trace de la première Red Bull, celle de Sebastian Vettel, parti à la faute lors de son dernier tour lancé. Huitième temps, alors que son coéquipier, malade, s'est contenté du 12e rang sur la grille juste derrière Jenson Button, piégé en Q2 par l'apparition des nuages, le double champion du monde en titre a-t-il déjà dit adieu à la victoire en Espagne ? Les performances en qualifications de sa monoplace n'incitent pas à la confiance. Mais comme depuis le début de la saison, la gestion des pneumatiques sera la clé de la course. Et là, chacun cache encore son jeu.