Vettel reste confiant

Dominé par Jenson Button en Australie, bouté hors des points en Malaisie, Sebastian Vettel ne réalise pas le début de saison escompté. Sorti de ses gonds à Sepang, le double champion du monde a pu trouver compréhension et réconfort auprès de son team. Le voilà prêt, selon son propre aveu, à relever les défis chinois et bahreïni dans les semaines à venir.

"L'incident est clos, martèle Helmut Marko.Sebastian n'a rien fait, rien du tout, qui soit contraire à ce que l'on souhaite." Le 25 mars dernier, au terme du Grand Prix de Malaisie, Vettel a pourtant terni son image de double champion du monde. Remonté contre le pilote HRT Narain Karthikeyan, avec lequel il s'est accroché en course, perdant ainsi toute chance de bien figurer à l'arrivée, l'Allemand est entré dans une colère noire, allant jusqu'à insulter son homologue indien devant la presse. "Tout a été résolu durant le débriefing qui a suivi le Grand Prix", assure le conseiller de l'écurie Red Bull dans les colonnes de Bild.

Christian Horner, le patron, ne dit pas autre chose. "Il n'y a pas de problème pour ce qui me concerne. Je pense que tout pilote dans sa situation aurait fait part d'une certaine frustration... Il pilotait bien, il était en train de revenir sur Lewis Hamilton et bien sûr il voulait terminer la course de manière positive et prendre beaucoup de points." Au lieu de cela, c'est un zéro pointé qui aura sanctionné la course de Sebastian Vettel. Une mise au ban des points que l'intéressé n'avait plus connue depuis le Grand Prix de Belgique 2010 - hors abandon ou avarie mécanique.

Peu à son aise du reste en qualifications (5e sur la grille en Malaisie, 6e en Australie) - un exercice qui a pourtant fait son triomphe la saison passée - le protégé de Dietrich Mateschitz semble pâtir du déclin de performance de sa monoplace. Clairement visée par la refonte du règlement, avec les évolutions imposées de l'aileron avant ou encore des diffuseurs soufflés, la RB8 souffre aujourd'hui de la comparaison avec une McLaren manifestement bien née (deux pole positions et une victoire en deux Grands Prix). Et la donne ne devrait pas forcément changer en Chine puisque, selon l'aveu d'Helmut Marko, "il y aura très peu de nouveaux éléments lors de la prochaine course", les ingénieurs de Milton Keynes souhaitant maîtriser la mouture actuelle de leur bolide avant de le développer davantage.

Pour autant, remis de son coup de sang malaisien, Sebastian Vettel se veut serein avant le double rendez-vous sino-bahreïni. "Je suis confiant pour les deux prochaines courses, a-t-il lancé lundi alors qu'il recevait à Paris le Grand Prix 2011 de l'Académie française des sports. Nous avons vécu une bonne course en Australie. En Malaisie, ce fut un peu plus chaotique. C'est vraiment dommage que nous n'ayons pu marquer de points, mais il y a encore beaucoup de courses à venir et nous devrions être en bonne position." Afin de mettre toutes les chances de son côté à Shanghai et Sakhir, l'Allemand n'a pas lésiné sur les moyens, travaillant sur simulateur pour être fin-prêt les 15 et 22 avril prochains. "Nous devrons mettre cela en pratique sur les circuits", conclut-il, regonflé à bloc. L'an dernier, vexé par sa performance à domicile (il avait terminé 4e au Nürburgring), le futur double champion du monde avait enchainé une série de sept podiums dont cinq succès. A l'orgueil...