Quoi de neuf en F1 pour 2012 ?

Après quatre mois de trêve, la F1 reprend ses droits ce vendredi en Australie, sur le circuit melbournais d'Albert Park. L'occasion pour Sebastian Vettel, double champion du monde en titre, de reprendre ses bonnes habitudes, et pour la concurrence de s'affirmer enfin. Durant l'intersaison, la Formule 1 a évolué, dans ses règlements comme dans ses représentants, en particulier dans les teams de second rang. Et alors que l'heure est à la mondialisation, trois Français sont parvenus à se faire une place au soleil...

Vettel, et les autres ?
Sebastien Vettel roule-t-il tout droit vers un troisième titre mondial, un triplé qui lui permettrait de rejoindre Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher dans la légende de la F1 ? Ses 11 victoires et 15 pole positions - record de Nigel Mansell battu - signées en 2011 plaident en sa faveur. Comme la présence dans les rangs de Red Bull d'Adrian Newey, le père des RB6 et RB7 sacrées championnes du monde ces deux dernières années. Pourtant avec l'interdiction des diffuseurs soufflés qui l'an passé avaient permis au taureau rouge d'écraser la concurrence dès le début de saison, et plus globalement la refonte de la réglementation, le championnat 2012 promet d'être plus disputé. Si les Ferrari et les Mercedes, au vu des essais hivernaux, semblent garder une longueur de retard, les McLaren paraissent on ne peut mieux nées. Et Jenson Button et Lewis Hamilton plus motivés et mieux armés que jamais pour commettre le crime de lèse-majesté. 

Les paddocks sens dessus dessous
Si les top teams n'ont rien changé dans leur line-up à l'intersaison - Red Bull, McLaren, Ferrari et Mercedes ayant reconduit leurs tandems respectifs - les autres écuries ont pour la plupart connu un hiver mouvementé, à l'image de Lotus. Exit Vitaly Petrov et Bruno Senna, le remplaçant de Nick Heidfeld, l'équipe d'Eric Boullier a choisi de miser surKimi Räikkönen, l'ancien champion du monde un temps reconverti au WRC, et Romain Grosjean. Force India, Toro Rosso, Williams, HRT, Marussia et Caterham (anciennement Lotus) ont également revu leur première ligne, au profit notamment de revenants tels que Nico Hülkenberg, Pedro de la Rosa ou Narain Karthikeyan. Rubens Barrichello,Jarno Trulli, Adrian Sutil, Vitantonio Liuzzi, Sebastien Buemi, Jaime Alguersuari, Jérôme d'Ambrosio et Karun Chandhok ont eux disparu de la circulation, relégués au rang de pilote d'essais dans le meilleur des cas. 

Du bleu, du bleu, et encore du bleu
Derrière l'Allemagne, la France aura la délégation la plus fournie cette année sur le F1 Circus. Pour la première fois depuis près de 20 ans, il y aura pas moins de trois pilotes tricolores en piste cette saison. Chacun porté par une ambition différente. Pour son retour dans l'élite après une expérience difficile chez Renault, en 2009, lorsqu'il dut remplacer précipitamment Nelson Piquet Jr. en plein "Singaporegate", Romain Grosjean, séduisant en essais, compte bien jouer les premiers rôles, dans le baquet d'une Lotus qui effectivement semble avoir du potentiel. Protégé de Red Bull, Jean-Eric Vergne, lui, est appelé à faire ses classes chez Toro Rosso, avec en perspective pourquoi pas une place dans le team suprême, et un destin à la Sebastian Vettel. Ce que n'excluent pas Christian Horner et Helmut Marko eux-mêmes. Pour Charles Pic, l'autre rookie français de ce championnat à venir, tout espoir de performance paraît illusoire, tant le team Marussia semble en retrait. Il s'agira pour l'intéressé de faire l'apprentissage du plus haut niveau, en s'illustrant si possible aux dépens de son coéquipier Timo Glock. 

Le petit monde d'Ecclestone
"L'Europe, c'est du passé", martelait fièrement Bernie Ecclestone en novembre dernier. Sur 20 Grands Prix cette saison, 12 se courront ainsi hors du Vieux continent. C'est encore un de perdu par rapport à 2011. "Notre championnat est vraiment mondial", se félicite le grand argentier de la F1, à l'origine d'une large ouverture à l'Est ces dernières années, avec les entrées au calendrier de la Chine, du Bahreïn, de Singapour, d'Abu Dhabi, de la Corée du Sud et de l'Inde. Pour 2012, la conquête s'est poursuivie à l'Ouest, avec le grand retour des Etats-Unis au programme - pour la première fois à Austin, au Texas. "Nous avons déjà un contrat avec New York pour 2013, et un avec Sotchi en Russie pour l'année suivante. Je pense aussi à des retours en Afrique du Sud et au Mexique", confiait dernièrement Ecclestone, prévoyant à court terme une limitation de la tournée européenne à cinq rendez-vous...

Petit rappel du calendrier 2012

Date	Grand prix	Pays	Ville
Du 15/03 au 18/03	GP d'Australie	AUS	Albert Park
Du 23/03 au 25/03	GP de Malaisie	MAS	Sepang
Du 13/04 au 15/04	GP de Chine	CHN	Shanghai
Du 20/04 au 22/04	GP de Bahreïn	BRN	Sakhir
Du 11/05 au 13/05	GP d'Espagne	SPA	Catalunya
Du 24/05 au 27/05	GP de Monaco	MON	Monaco
Du 08/06 au 10/06	GP du Canada	CAN	Gilles Villeneuve
Du 22/06 au 24/06	GP d'Europe	SPA	Valence
Du 06/07 au 08/07	GP de Grande-Bretagne	ENG	Silverstone
Du 20/07 au 22/07	GP d'Allemagne	GER	Hockenheim
Du 27/07 au 29/07	GP de Hongrie	HUN	Hungaroring
Du 31/08 au 02/09	GP de Belgique	BEL	Spa-Francorchamps
Du 07/09 au 09/09	GP d'Italie	ITA	Monza
Du 21/09 au 23/09	GP de Singapour	SIN	Marina Bay
Du 05/10 au 07/10	GP du Japon	JPN	Suzuka
Du 12/10 au 14/10	GP de Corée	KOR	Yeongam
Du 26/10 au 28/10	GP d'Inde	IND	Jaypee
Du 02/11 au 04/11	GP d'Abu Dhabi	UAE	Yas Marina
Du 16/11 au 18/11	GP des Etats-Unis	USA	Circuit des Amériques
Du 23/11 au 25/11	GP du Brésil	BRA	Interlagos