Ferrari de mal en pis ?

Distancé lors du dernier Grand Prix d’Espagne, Ferrari n’a pas profité des essais de Barcelone la semaine dernière pour se refaire la cerise. La Scuderia arrivera encore une fois dans l’inconnu à Monaco le week-end prochain.

l ne manquerait plus que ça. En plus de devoir s’escrimer à faire fonctionner une F14 T mal née, la Scuderia doit désormais s’attacher à soigner les égos de ses pilotes sous peine d’assister prochainement à une gué-guerre Alonso-Räikkönen. En Catalogne, le Finlandais n’a pas hésité à s’interroger à la radio sur le choix tactique de la Scuderia, ajoutant qu’il pensait avoir hérité du "second choix". L’ancien pilote Lotus n’a pu se rassurer la semaine suivante avec une première journée de tests à Barcelone gâchée par des problèmes mécaniques (moteur) à peine oubliée par ses 90 tours du lendemain.

Ferrari a encore beaucoup de travail et Alonso ne s’attend pas à un miracle à Monaco. L’Espagnol fait de mauvaise fortune bon cœur et cherche les raisons de rester optimiste sur l’évolution d’une saison bien mal embarquée. "Nous avons terminé à un tour en Espagne, étions 9e et 10e à Bahreïn, nous ne sommes pas présents en première ligne mais nous sommes troisièmes au championnat du monde constructeurs, déclarait-il à Autosport. En-dehors de Mercedes qui joue dans une autre catégorie, nous sommes premiers ou deuxièmes chaque week-end. Il n y a pas de prix pour cela mais ça montre à quel point nous sommes compétitifs."

Newey toujours dans le viseur

Le problème est que Ferrari ne semble pas progresser. Red Bull est clairement devant elle et la Scuderia pourrait bien commencer à devoir surveiller Lotus etWilliams dans ses rétroviseurs. Et comme souvent dans ces cas-là en Italie, à mesure que la crise couve, les rumeurs se font plus intenses. L’une d’entre elles place Adrian Newey à Maranello. Le génie de Red Bull serait toujours courtisé par Luca Di Montezemolo qui tente par tous les moyens d’éteindre l’incendie et de redorer le blason d’une écurie qui semble s’enfoncer mois après mois. Samedi, à l’issue du conseil d’administration de la marque, le patron a promis des investissements conséquents dans la branche F1 évoquant un effort économique exceptionnel pour diminuer l’écart avec la concurrence.

Selon la presse italienne, celui-ci pourrait déboucher sur l’arrivée de plusieurs cerveaux dans différentes branches, que ce soit l’aérodynamique ou le moteur alors que James Allison, arrivé courant 2013 au poste d directeur technique, a déjà la pression pour redresser la barre avec sa première monoplace chez Ferrari, celle d’une saison 2015 qui s’annonce déjà capitale pour Ferrari. Les bruits de paddock ne devraient pas diminuer à Monaco. Surtout si les monoplaces rouges devaient vivre un nouveau week-end décevant...