Vergne: "Des hauts et des bas"

Invité des Spécialistes F1 sur Canal Plus Sport mercredi, Jean-Eric Vergne nous a confié en marge de l’émission ses impressions quelques jours après la fin de la saison 2013. Pour sa deuxième année en F1, le Français a pris la 15e place du classement des pilotes et se projette déjà sur l’exercice 2014 et son tout nouveau règlement.

Jean-Éric Vergne a tiré mercredi soir sur Canal Plus Sport le bilan de sa saison. Invité de l’émission "Les Spécialistes F1", le pilote Toro Rosso nous a également confié ses impressions après l’enregistrement. "C’était une bonne saison, avec des hauts et des bas, a-t-il notamment jugé. Je pense qu’on a fait des bons résultats en début de saison (notamment une 8e place à Monaco et une 6e position au Canada, ndlr). La deuxième partie de saison a été plus délicate pour l’écurie de Faenza en proie à des difficultés pour bien gérer les gommes Pirelli, modifiées après les incidents vus à Silverstone lors du Grand Prix de Grande-Bretagne. "Le changement des pneus nous a fait du mal et on a souffert en fin de saison", a reconnu le Français.

Sa course à Montréal reste donc logiquement son meilleur souvenir alors qu’il regrette ses nombreux abandons. "Le pire moment ? C’est justement qu’il y en a trop eu, ironise-t-il. "JEV" se projette donc très vite sur 2014, une saison clé en raison du changement de règlement et de l’arrivée des moteurs V6 turbo. Toro Rosso sera d’ailleurs désormais équipée d’un bloc Renault. "Il y a beaucoup de travail en perspective évidemment mais aussi beaucoup d’espoirs. L’équipe fonde énormément d’espoirs sur cette nouvelle voiture. Beaucoup de nouvelles personnes sont arrivées. Ce sera une monoplace 100% James Key, explique Vergne. Arrivé en septembre 2012, James Key est notamment passé par Jordan, Midland, Force India et Sauber. "C’est un excellent directeur technique. J’espère que tout le travail fourni cette année va commencer à payer."

"Numéro 1 ? Ça ne veut rien dire"

Toro Rosso a donc déjà bien avancé sur sa monoplace 2014. "Red Bull a une équipe de plus de 600 personnes et une force de frappe extrêmement rapide. S’ils se mettent à travailler sur la voiture au début de l’été, ils auront leur nouvelle voiture à temps. Si nous on s’y met en même temps qu’eux, on ne l’aura jamais à temps. On a dû se mettre à commencer à travailler bien avant, donc la dessiner et la développer bien avant, souffle-t-il.  

Si Ricciardo lui a été préféré par Red Bull pour remplacer Webber, Vergne sera attendu pour sa troisième saison en F1, lui qui fera désormais équipe avec le jeune Russe Daniel Kvyat. Est-il du coup un leader ? "Numéro 1, ça ne veut rien dire. Evidemment, les ingénieurs vont se reposer beaucoup plus sur moi. C’est une bonne chose. Ça met beaucoup plus de pression sur moi mais c’est une pression positive. On va attendre de voir ce qu’il vaut mais je pense que c’est un pilote très rapide et il sera au rendez-vous l’an prochain."

L’ambition de Vergne sera donc d’être d’emblée dans le coup pour viser les points, à l’instar d’équipes au potentiel similaire cette saison. Le Français a d’ailleurs une idée précise en tête même s’il ne s’attend pas à voir la hiérarchie totalement bouleversée par ce nouveau règlement. "Je ne pense pas. J’aimerais me tromper mais si on pouvait avoir les mêmes performances que la Force India du début d’année, ce serait très bien." L’écurie indienne avait notamment pris les 6e et 7e places à Melbourne en ouverture de la saison, Paul Di Resta terminant ensuite au pied du podium à Bahreïn. Un bon exemple à suivre...