Vettel le digne héritier
S’il y a encore une marge entre Sebastian Vettel et son idole Michael Schumacher en termes de palmarès, le tout frais quadruple champion du monde a effacé son aîné des tablettes sur un point ce dimanche à Austin. Vainqueur du Grand Prix des États-Unis devant Romain Grosjean et Mark Webber, l’Allemand a signé un huitième succès de rang sur le circuit texan, quand le Kaiser s’était arrêté en 2004 à sept victoires d’affilée.
Des chiffres qui donnent le tournis. 38 victoires, 12 sur cette seule saison 2013, dont huit consécutives – série en cours – Sebastian Vettel n’en finit plus de marquer l’histoire de la F1 de son empreinte. Comme le fit avant lui un certain Michael Schumacher. Dimanche à Austin, le désormais quadruple champion du monde a fait mieux que son aîné, qui entre mai et août 2004 avait su signer sept victoires de rang (Alberto Ascari aussi le fit dans les années 50 mais à cheval sur deux saisons). Imbattable et insatiable depuis le Grand Prix de Belgique en août dernier, "Baby Schumi" tient un nouveau record. Implacable.
Poleman de ce rendez-vous texan, le jeune Allemand de 26 ans a une fois de plus écrasé la concurrence, ne concédant guère le leadership qu’à l’issue de son arrêt unique aux stands, à mi-course. L’espace de deux tours, Romain Grosjean a donc tenu les rênes, passant le reste de son Grand Prix à surveiller ses arrières, menacé par un Mark Webber dépassé dès le premier virage, à l’extinction des feux. Malgré la vélocité de sa Red Bull, l’Australien pourtant n’a jamais su reprendre le pilote franco-suisse, incapable de grignoter les deux dernières secondes le séparant de la Lotus.
Romain Grosjean en est quitte ainsi pour le neuvième podium de sa carrière – le sixième cette année et le quatrième en cinq courses. Comme au Canada la saison dernière, l’intéressé n’échoue en revanche qu’à une marche de la gagne. La plus difficile à gravir. Ce que ne contestera pas un Fernando Alonso lauréat de deux manches cette saison et repoussé ce dimanche au cinquième rang, juste derrièreLewis Hamilton. Suffisant pour verrouiller sa position de vice-champion du monde, pour la troisième fois depuis 2010. En revanche Ferrari troisième au classement des constructeurs, a perdu des points ce week-end sur ses deux rivaux: Mercedes, deuxième, et Lotus, quatrième. Grâce à Romain Grosjean, et alors que Heikki Kovalainen a dû se contenter de la 15e place, l’écurie d’Enstone revient à 18 longueurs de la Scuderia, laquelle compte 15 unités de retard sur le team cher à Ross Brawn. Rendez-vous est pris à Interlagos !