Vettel, le loup est dans la bergerie

Sans surprise, Sebastian Vettel s’est montré le plus rapide samedi à Monza et s’élancera dimanche en tête du Grand Prix d’Italie. A domicile, la Scuderia Ferrari doit se contenter des quatrième et cinquième chronos de Felipe Massa et Fernando Alonso. Toujours mieux que Kimi Räikkönen, Lewis Hamilton et Romain Grosjean, qui n’ont pas passé la Q2. Mais la pluie attendue dimanche pourrait rebattre les cartes en course.

Il n’y a même pas eu de suspense. Dominateur lors des essais libres 3 dans la matinée après avoir déjà conclu la première journée au sommet de la feuille des temps la veille, Sebastian Vettel a écrasé les qualifications du Grand Prix d’Italie samedi à Monza. Une démonstration facilitée par l’élimination prématurée de Lewis Hamilton, le poleman des quatre derniers rendez-vous (Angleterre, Allemagne, Hongrie, Belgique), incapable de se hisser en Q3. "Je n’ai pas bien piloté", assumera-t-il, sans rejeter la faute sur Adrian Suthil, son ancien meilleur ami, qui l’a involontairement gêné lors de son tour de décélération. "Ce n’est pas grave, ça arrive. J’aurais dû faire un autre tour avant."

En l’absence de l’Anglais en Q3 mais aussi des Lotus de Kimi Räikkönen (une première cette saison pour le Finlandais) et Romain Grosjean, en déficit cruel de performance sur le tracé italien, Vettel n’avait plus que les Ferrari à surveiller. L’étrange pas de deux offert par les monoplaces au cheval cabré, en piste l’une derrière l’autre pour permettre à Fernando Alonso de prendre l’aspiration de son coéquipier, n’aura pas inquiété le triple champion du monde en titre, auteur du meilleur chrono (1'23"755) devant Mark Webber (1'23"968). Une stratégie doublement vaine pour la Scuderia Ferrari puisque Felipe Massa (1'24"132) a finalement devancé l’Espagnol (1'24"142), deux hommes eux-mêmes surpris par l’inattendu Nico Hulkenberg venu signer le troisième temps au volant de la Sauber(1'24"065).

Déjà solidement installé en tête du championnat du monde, Vettel voit se présenter un boulevard devant ses roues pour se rapprocher un peu plus d’un quatrième titre mondial de rang. L’Allemand, auteur de la 40e pole de sa carrière, en est conscient, bien décidé à enfoncer le clou alors que la Scuderia Ferrari pourrait décider, en cas de résultat défavorable d’Alonso à domicile, d’arrêter les frais et de stopper le développement de la monoplace 2013 pour mieux se concentrer sur la livrée 2014. Räikkönen dit lui avoir déjà abandonné tout espoir de coiffer l’Allemand pour le titre. Hamilton n’est pas loin de penser pareil. Reste à savoir si la pluie attendue dimanche ne viendra pas nettoyer ces idées noires…