Ça chauffe pour Grosjean !

Le nouveau week-end difficile de Romain Grosjean à Monaco a conduit Éric Boullier, le patron du Lotus F1 Team, à s’exprimer. Si ce dernier assure soutenir son pilote, la pression est toutefois mise sans encore envisager un remplacement par le pilote de réserve de l'équipe. Du moins pour l'instant.

Jusqu’à quand va t-il pouvoir le défendre ? Éric Boullier se retrouve cette semaine dans une position bien inconfortable. Comme à de nombreuses reprises l’an dernier, Romain Grosjean a fauté ce week-end à Monaco. Ses déboires inquiètent et agacent aussi alors qu’il dispose d’une monoplace susceptible de lui permettre de jouer régulièrement le podium. La comparaison avec Räikkönen est à ce titre peu flatteuse pour le champion GP2 2011. Sorti de piste en essais libres 3, le Français a vécu une séance de qualifications difficiles (13e) à Monte-Carlo avant d’abandonner en course suite à un accrochage avec Ricciardo. L’incident lui a coûté sa fin de course mais aussi un possible meilleur résultat au Canada, lieu du prochain Grand Prix. Sanctionné pour sa faute, Grosjean écopera en effet à Montréal de dix places de pénalité sur la grille de départ.

Du coup, le patron du Lotus F1 Team, qui est aussi l’agent de Grosjean via la cellule Genii Capital, se retrouve encore dans l’obligation de  venir au secours de son poulain. "Je vais lui conseiller de garder son rythme et m’assurer qu’il garde le contrôle tout comme il l’a fait au début de la saison, a déclaré Boullier dans des propos repris par Autosport. Je vais m’asseoir avec lui et on va revoir le week-end. Clairement c’est toujours la même histoire, spécialement à Monaco, il a le rythme. Nous avons pu le voir, donc c’est encore plus frustrant à cause de ça. Je pense qu’on doit juste le calmer et avoir une bonne discussion quand nous serons de retour à l’usine.Il peut réaliser de bons résultats. Il l'a fait à Bahreïn (3e) et était en train de le faire à Barcelone (abandon en raison d’un problème mécanique, ndlr), il faut qu’il continue."

Pourrait-il dans le cas contraire être remplacé ? Boullier assure que ce n’est pas le moment d’en parler. Interrogé sur ce changement et une possible promotion du pilote de réserve Valsecchi à sa place, le patron a simplement répondu : "Pas encore…" Grosjean sait à quoi s’en tenir. Le Français a sans doute grillé son dernier joker.