Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ASA -Association Slot Alpin
Archives
Visiteurs
Depuis la création 312 138
27 mars 2013

Le Pinocchio Vettel

Perdu en excuses bidon et en explications vaseuses, Sebastian Vettel a vécu une fin de week-end difficile à Sepang après sa victoire controversée au Grand Prix de Malaisie. Comment l’Allemand va-t-il pouvoir rattraper le coup et conserver l’appui de son équipier Mark Webber après avoir ignoré les consignes ?


En conférence de presse après la course, Sebastian Vettel a évoqué son comportement. Mais pas convaincu grand-monde.

"Je ne l’ai pas fait exprès." Qui Sebastian Vettel pensait-il convaincre au moment d’expliquer sa manœuvre sur Mark Webber au 46e tour du Grand Prix de Malaisie ? Le triple champion du monde a eu toutes les peines du monde à expliquer son comportement en piste et un dépassement osé opéré au mépris des consignes de son équipe. "J’ai merdé", a-t-il répété à l’envie comme un gamin pris les doigts dans le pot de confiture. Son écurie avait pourtant été très claire, il fallait jouer de prudence pour maintenir en bon état des gommes Pirelli qui, tours après tours, prenaient de plus en plus l’allure de bombe à retardement. Et donc figer les positions pour assurer un précieux doublé et une belle moisson de points (43). A la radio, les messages se sont succédé notamment au moment où il se montrait de plus en plus pressant: "Ne fais pas le con Seb", suivi de "c’était vraiment stupide" après le dépassement risqué de l’Allemand.

Christian Horner, le boss de l’écurie, n’a même pas cherché à le cacher après la course. "Notre position après le dernier arrêt aux stands était d’assurer la gestion de la course jusqu'à la fin et de conserver nos pneus, placer les voitures à l'arrivée et atteindre le maximum de points. Malheureusement, les intérêts des pilotes peuvent parfois entrer en conflit avec ceux de l’équipe. Ce qui s'est passé aujourd'hui est quelque chose qui n'aurait pas dû arriver. C'est une chose pour laquelle Sebastian a présenté ses excuses et dont nous allons discuter en interne."

L’enfant trop gâté de Red Bull ?

La photo traditionnelle fêtant la victoire en compagnie de l'ensemble du personnel a ensuite été annulée. Le débriefing s’annonçait musclé entre Vettel et Webber qui n’a pas apprécié d’être ainsi désavoué voire humilié aux yeux de tous, lui le doyen du plateau (36 ans) relégué au rang de jeune écuyer dans l’ombre du seigneur Vettel. Sitôt l’arrivée franchie, il a rappelé à l’Allemand les consignes données à la radio. Ce dernier s’est ensuite perdu en explications et excuses qui avaient bien du mal à ne pas sonner faux. Vettel a clairement joué pour sa pomme, grisé par ses trois titres mondiaux et un sentiment d’impunité favorisé par son statut de chouchou au sein d’un groupe qui l’a soutenu depuis ses débuts dans les catégories inférieures, conduit en Formule 1 puis fait de lui l’un des symboles de sa politique marketing de mécénat sportif. "Il sera protégé comme d’habitude", constatait d’ailleurs, amer, Webber.

Peut-il être sanctionné au sein de son équipe ? Difficile à imaginer mais la punition pourrait bien être plus importante. En agissant de la sorte dès le deuxième Grand Prix de la saison, Vettel s’est sans doute aliéné le soutien de son coéquipier, une donnée importante en Formule 1. Webber deviendra-t-il son meilleur ennemi pour ce qui est supposé être sa dernière saison en F1 ? L’Australien a avoué qu’il allait profiter de quelques jours de surf chez lui pour réfléchir à la situation. "Je pense que ce sera un bon médicament mais il m'est passé tellement de choses dans ma tête pendant les quinze derniers tours que je me demande si le traitement sera suffisant. Nous verrons bien". Il faudra un trésor d’imagination et de diplomatie à Christian Horner pour recoller les morceaux.

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
ASA -Association Slot Alpin
Publicité