Abu Dhabi, le jour et la nuit
Un Grand Prix qui excite forcément tous ces pilotes hors norme en quête évidente de sensation forte. Malgré tout, le côté novateur représenté par l'apprentissage d'une nouvelle piste ne semble nullement les inquiéter. "Cela ne prend pas très longtemps. La première fois que nous sommes au volant de la voiture sur le circuit, nous le connaissons déjà par coeur car nous l'avons bien étudié auparavant. Après trois ou quatre tours, on comprend le tracé et les zones de freinage. Je dirais que cinq tours sont suffisants pour bien connaître un nouveau circuit", explique Fernando Alonso.
Un vendredi primordial
Balayés donc, les histoires de bonnes trajectoires, de pièges en cascade... Dès la première séance du vendredi, ils seront déjà tous très à l'aise et parfaitement opérationnels pour donner leur pleine mesure sur cette piste. Les pilotes devraient néanmoins rouler plus qu'à l'accoutumée le vendredi, afin d'enregistrer un maximum de données qui serviront pour tout le week-end mais également pour les années à venir. Ils tireront de précieux enseignements sur différents paramètres, dont la consommation ce qui tient évidemment une importance prépondérante pour l'établissement des stratégies.
Ce n'est pas le seul intérêt majeur à ce vendredi car la deuxième séance des essais libres, qui débutera à la même heure que la course de dimanche, leur permettra de juger sur pièce le passage du jour à la nuit et les soucis évidents d'adaptation qui en découleront. 55 tours de course qui ne s'effectueront donc pas avec la même luminosité ce qui, à ces vitesses, n'est pas à prendre à la légère. Au-delà de ces aspects d'adaptation, il reste encore quelques places d'honneur à attribuer. Et l'on peut compter sur Rubens Barrichello (Brawn GP) et Sebastian Vettel (Red Bull) pour se livrer à une lutte sans merci pour le titre de vice-champion du monde. De même, la Scuderia Ferrari ambitionnera de reprendre la troisième place au classement des constructeurs que McLaren Mercedes lui a chipé au Brésil.
Avec deux points d'un écart entre Barrichello et Vettel et un seul entre McLaren et Ferrari, la moindre erreur ne pardonnera pas. Entre ces furieux, Jenson Button va débarquer le coeur léger et débarrassé du stress qui a accompagné la deuxième partie de sa saison. Le Britannique aura en effet l'opportunité d'étrenner sa couronne mondiale. Et nul doute que ce titre n'a pas atténué sa soif de victoire...